Lorsqu’on pense joaillerie, on pense Paris, place Vendôme, on pense 5th av., ou via Condotti à Rome.
Nous sommes un peu « Occident centrés » 😉
La vente de la collection de la famille Al Thani « Magnificence des Moghols et des Maharadjahs » récemment organisée par la maison Christie’s vient nous rappeler que l’Inde – où furent découverts les premiers diamants – a une longue et splendide histoire joaillière, favorisée par les immenses fortunes des Maharadjahs, leur goût pour l’opulence et les gisements fabuleux de pierres précieuses dont certains disposaient.
Le produit de cette vente (plus de 100 M de $) est dit-on destiné à l’aménagement de l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, où sera présentée le reste de cette splendide collection.
On a ainsi pu admirer des pièces « no limit » créées par les maisons de la place Vendôme au début du siècle dernier – le Maharajah de Patiala arrivait à Paris avec des coffres remplis de pierres précieuses qu’il faisait monter dans les meilleurs ateliers -. La joaillerie française de cette époque est d’ailleurs en partie influencée par ce goût indien qui se traduit notamment par les pierres précieuses gravées, fréquentes dans les bijoux Belle Époque, et qui sont typiques de la joaillerie indienne et moghole traditionnelle.
Personne n’est encore arrivé dans mes bureaux de la Place Vendôme coiffé d’un turban avec un coffret rempli de trésors – et je le déplore… Pourtant, la démarche de création d’une bague sur-mesure SEIJNA est la même : mes clients arrivent parfois avec un diamant de famille, parfois c’est moi qui le leur fournis, mais tous sans exception, veulent un bijou unique, créé spécialement pour eux, par les meilleurs artisans joailliers de Paris. Ils sont des Maharajahs qui s’ignorent 😉
Antérieurs aux joyaux fastueux des années folles, la vente Al Thani permettait de découvrir des bijoux et objets précieux anciens d’un raffinement inouï : des diamants issus notamment des mines légendaires de Golconda, des dagues, coupes, ornements de turbans, colliers de plusieurs dizaines de carats, certains datant du XVIIe siècle.
Les pierres étaient souvent grossièrement taillées, plus polies que facettées, le lapidaire respectant les contours de la pierre brute ; mais elles annoncent déjà les tailles modernes que nous connaissons aujourd’hui et que je vous propose chez Seijna. On découvre également des tailles extraordinaires, comme ce diamant plat, semblable à un miroir, de plus de 20 carats ou cette bague intégralement taillée dans une seule émeraude (oui, oui, l’anneau aussi !)
Parmi les bijoux, une bague de diamants du XVIIe siècle, proche dans son esprit des bagues tank massives qui étaient à la mode en Europe dans les années 40-50. 4 siècles d’écart, mais une filiation évidente. Fascinant…
La collection Al Thani avait fait l’objet d’une exposition au Grand Palais il y a quelques années et j’ai encore en mémoire la reproduction d’un collier d’apparat dont les pierres originales avaient été dispersées. En son centre trônait un diamant de Beers, jaune soleil, de plus de 230 carats. Démesure, vous dis-je…
Un seul bijou contemporain était mis aux enchères lors de cette vente incroyable : une broche du mythique et mystérieux joaillier JAR. Elle figure une tête d’éléphant en titanium aux défenses de cacholong (une agate de couleur ivoire) et aux yeux de saphir. Sur son front est fixée une aigrette de diamants. Cette pièce fantastique est partie pour 555 000 $, près de 5 fois son estimation.
J’adore les ventes aux enchères et les expositions de bijoux. Elles sont pour moi une source d’inspiration et d’émerveillement. Et si Seijna est très éloignée de la joaillerie indienne ancestrale, je crois que l’œil se constitue petit à petit une sorte de banque de données de formes, de techniques, de détails, de lignes, d’assemblages, de couleurs, qui m’est précieuse dans la création de mes propres bijoux.
Je vous retrouve très vite pour de nouvelles aventures modes et bijoux diamants.
Vous recherchez un joaillier pour réaliser la création de vos rêves ? N’hésitez pas à me contacter.