Dans un article lu et égaré, ces mots que je cite de mémoire (que leur auteur me pardonne de ne pas le créditer) : « les fleurs sont à la joaillerie ce que l’amour est à la littérature : une source infinie d’inspiration.»
Et de fait, depuis les balbutiements de la bijouterie, les fleurs et motifs floraux se retrouvent partout, tout le temps, traités de manière stylisée ou cherchant à reproduire au plus près la nature.
Prenons tout d’abord un exemple célèbre : la fameuse bague de fiançailles de feue la princesse Diana, aujourd’hui portée par Kate Middleton, duchesse de Cambridge.
En y regardant de plus près, qu’avons-nous sous les yeux sinon un motif floral stylisé ?
Le cœur bleu ceint de pétales de diamants vous le voyez ? Vous ne l’aviez peut-être jamais réalisé mais la bague de fiançailles de bonne maman, c’est une fleur. Une marguerite pour être précise puisque c’est ainsi qu’on baptise parfois ces bagues à entourage.
Les bagues fleurs dans la bijouterie (très) ancienne
Je ne vais pas m’improviser historienne de l’art, mais j’aimerais partager avec vous quelques spécimens repérés ici et là lors de visites dans les musées ou dans des livres.
Pour commencer, cette bague fleur égyptienne à motifs de lotus (1000 à 1500 AVJC).
On notera le travail raffiné de séparation entre les pierres dit « cloisonné » et la modernité de cette bague née avant notre ère. Avouez qu’on se verrait bien la porter en vacances avec une robe d’inspiration ethnique (or, lapis, turquoise et cornaline).
Plus anciens encore, ces pendentifs et perles d’or datent de l’empire babylonien, soit des 17 ou 18e siècles AVJC. Et que voit-on dans le motif central et les deux qui l’entourent sinon des fleurs stylisées ? Ce sont peut-être des symboles de divinités, dont Ishtar, déesse de l’amour et de la guerre (car oui, nous le savons toutes et tous, l’amour est une bataille ;-).
On poursuit notre visite virtuelle avec cette bague indienne, toujours à motif de fleur de lotus, datant du 17e siècle (Or).
De la fleur, il ne reste qu’un contour plat, un motif d’une simplicité parfaite, immédiatement lisible, rigoureux et pourtant plein de poésie.
Même époque, même provenance avec cette bague d’archer destinée à protéger le pouce lors du tir à l’arc. Le motif central est clairement une fleur (Jade, or, rubis, émeraude).
Les bagues fleurs et les motifs floraux dans la joaillerie francaise au 18e siècle
Faisons un saut dans le temps pour nous intéresser au premier âge d’or de la joaillerie française : le 18e siècle. Jusqu’au milieu du 18e, les seuls diamants utilisés en bijouterie provenaient des mines de Golconde, une ville forteresse de l’Etat de l’Andhra Pradesh en Inde. Furent alors découvertes les mines brésiliennes, puis au 19e, les richissimes mines africaines.
A partir de 1730, les diamants brésiliens affluent en Europe et ce bouleversement conjugué à l’amélioration permanente du savoir-faire joaillier et à l’émergence d’une bourgeoisie avide de produits de luxe va voir fleurir les motifs floraux (pardon pour ce jeu de mots facile). Guirlandes de fleurs, paniers fleuris, motifs de feuilles.
Notons que c’est à cette période que nait la distinction entre bijouterie (bijoux de jour) et joaillerie (bijoux du soir).
Les bagues sont peu présentes, éclipsées par les colliers, ornements de corsage, broches, aigrettes et même boucles de souliers.
Il reste hélas très peu de bijoux de cette époque, mais on dispose encore des illustrations de joailliers de l’époque, tel Pouget, l’un des plus célèbres d’entre eux, et elles disent le goût de ce siècle pour les motifs floraux.
Les bagues fleurs et les motifs floraux au 19e siècle : un jardin extraordinaire
Je ne résiste pas plus longtemps à vous montrer cette « plaque de cou » de René Lalique, datant de la toute fin du 19e. Elle était destinée à être fixée sur un ruban de gros grain ou de velours. Merveilleux travail de joaillerie, merveilleux dessin, merveille tout court !
L’art nouveau, si friand de courbes, va se délecter des motifs de fleurs.
En témoigne également cette bague à guirlande de fleurs en or et émail cloisonné, simple, fraîche et charmante, elle aussi de Lalique.
Plus anciens, ces deux ornements de corsage du 19e siècle, l’un français à gauche, l’autre britannique à droite, semblent se répondre. Tous deux racontent une époque, très traditionnelle : les lourdes robes victoriennes d’un côté de la Manche, les crinolines et robes à tournure de l’autre. La femme est encore engoncée à la fois dans les corsets et les conventions. Coco Chanel, les suffragettes et le féminisme vont bientôt donner un coup de pied libérateur dans la fourmilière ! (Argent noirci et diamants, or et diamants).
Les bagues fleurs dans la joaillerie contemporaine
Je le disais en introduction, les fleurs ont toujours été une source d’inspiration pour la joaillerie. Le 20e puis le 21e siècle vont le confirmer.
Plutôt que de longues explications, je vous propose une balade à travers des modèles qui ont marqué leur époque et/ou que j’aime particulièrement :
Les bagues fleurs dans les collections seijna
Inspirée par ces siècles de talent et de créativité, j’ai moi même dessiné des bijoux floraux et notamment des bagues fleurs :
Lien: https://seijna.com/boutique/orient-express/bague-18k-sertie-de-diamants-petit-modele/
Lien: https://seijna.com/boutique/bagues/bague-or-blanc-18k-perlee-diamants/
Lien: https://seijna.com/boutique/lucky-love/bague-rose-18k-sertie-de-diamants-bruns/
Je vous invite à continuer la visite sur mon site pour y découvrir les autres bijoux Seijna d’inspiration florale.
Vous recherchez un joaillier pour réaliser la bague de vos rêves ? N’hésitez pas à me contacter pour que nous puissions nous rencontrer et élaborer ensemble une création exclusive (Vous pouvez m’adresser un message ici).
Déborah.